L’heure est grave.

Nous sommes tous concernés, de loin ou de près.

Le mouvement, c’est déjà maintenant, après il sera trop tard.

Ne dites pas après qu’on ne vous avait pas prévenus.

Il n’y a que vous qui pouvez encore faire changer les choses.

Si vous ne bougez pas maintenant, vous ne bougerez plus du tout... sauf contre votre gré à cause de mesures prises par l’IA (fermeture, fléchage...) et pour aller où ?

Il n’y a plus d’autre solution que de nous mobiliser en masse pour montrer à l’IA que nous ne voulons pas de ces règles-là.

C’est ce à quoi nous allons vous appeler dans les jours qui viennent. Ne laissez pas passer cette occasion de montrer avec force notre désaccord avec ce nouveau non-mouvement que l’administration veut nous imposer !

Compte rendu du GT du 12 janvier 2007

Ordre du jour : Règles du mouvement

Pour la énième fois (c’est la 4ème) nous étions convoqués pour définir les nouvelles règles du mouvement. Etant donné qu’il n’y avait aucun dialogue ni aucune nouveauté lors de la 3ème réunion, nous nous étions abstenus de participer à ce groupe de travail.

L’Inspecteur d’Académie avait demandé à chaque organisation syndicale de faire des propositions. Ce qu’elles ont fait. Compte tenu des changements apportés par l’IA, les 3 organisations syndicales siégeant en CAPD sont d’accord, à plus de 80%, sur les points qu’il conviendrait de rectifier.

Ce vendredi, l’inspecteur d’Académie débute la réunion en disant que contrairement à ce qu’il a lu ici ou là, rien n’est encore définitif ou figé, qu’il ne souhaite que l’intérêt des enseignants mais dans la limite des contraintes que sont l’enseignement des langues vivantes et l’allègement du travail des services de l’IA à cause des réduction de personnel.

On nous fait perdre notre temps !

Cette fois encore, au bout de 3 heures de discussion où, une nouvelle fois, il nous a fallu répéter encore et encore nos arguments, nous n’avons pu que constater que rien n’a changé et que l’IA (qui s’autorise pratiquement à nous interdire d’écrire qu’il refuse de bouger sur ces mesures !) n’accepte pour l’instant d’apporter que 3 rectifications mineures... imposées par le plus élémentaire bon sens.

L’IA a décidé de faire évoluer en profondeur les règles du mouvement, 16 points ont été modifiés :

1. Plus de déclaration d’intention, mouvement "à l’aveugle" ! Tous les collègues ayant déjà vécu ce type de fonctionnement nous ont dit penser que, si ça marche dans des départements urbains où la densité des écoles est forte, cela est complètement différent dans un département rural comme les Côtes d’Armor et qu’il faut conserver cette déclaration d’intention qui permet de "cibler" davantage ses vœux, la zone géographique souhaitée.

2. Une affectation à titre provisoire est possible dès la 1ère phase du mouvement. Retour du mouvement + 1 minute pour les directions ou les postes d’AIS non pourvus par des personnels ayant la qualification. Nos arguments et la "pagaille" de l’an dernier ont fini par forcer l’administration à revenir sur cette décision.

3. Les PE bilingues sortants d’IUFM seront nommés sur des postes bilingues pendant les 5 1ères années d’exercice ou, à défaut de postes vacants bilingues, sur des postes monolingues à titre provisoire. Pourtant, cette obligation de 5 ans ne figure pour l’instant dans aucun texte et, c’est le plus grave, les PE actuellement à l’IUFM n’avaient pas connaissance de cette donnée lorsqu’ils se sont engagés dans cette formation.

4. Suppression des vœux liés. Cette stratégie était défavorable aux collègues et supprimait des possibilités de nomination lorsque l’un des deux avait un barème suffisant et pas l’autre. Néanmoins, nous serons attentifs à renseigner et à aider les collègues qui auraient souhaité utiliser cette possibilité.

(mesure finalement rétablie pour ceux qui le désirent, sachant que cela limite les possibilités).

5. Tous les postes de décharge de direction, de maître-formateur et d’adjoint d’application seront attribués à titre provisoire au 2nd mouvement. Ils vont donc bien tous fermer !

mesure abandonnée pour cette année.

6. Par contre, après notre intervention, ils ne devraient plus être attribués en priorité à des collègues habilités en LVE... Le paragraphe devrait être reformulé (mais pas abandonné). Nous avons lourdement insisté sur l’instabilité dans la classe concernée que risque de générer une telle mesure. Le collègue déchargeant, s’il est habilité en LVE, devra enseigner dans 2 autres classes le jour de sa décharge. Et s’il n’est présent qu’une seule journée par semaine (1/4), qui assurera cet enseignement LVE les autres jours pour les autres séances ?

7. En cas de suppression de poste, la règle reste la même pour les personnels nommés à titre définitif sauf pour ceux affectés sur un poste fléché LVE qui seront les derniers postes à supprimer, après la direction. Et là, on arrive à l’inégalité la plus complète entre les collègues ! La mise en place des postes fléchés avait déjà créé de nombreuses situations vécues comme de véritables injustices par beaucoup d’entre vous. On nous avait cependant toujours assuré que ces postes ne donneraient pas lieu à des priorité par rapport aux postes d’adjoints dits "ordinaires". Malgré notre ferme opposition devant le caractère inacceptable et inhumain de cette mesure, notre IA actuel est fermement décidé à franchir le pas !

Une discussion presque surréaliste sur l’enseignement des langues a suivi. L’IA ne raisonne plus qu’à partir des nouvelles données, c’est-à-dire le fait que les nouveaux PE sortant de l’IUFM sont tous habilités à enseigner une langue étrangère. Mais que fait-il de tous les autres collègues à qui l’on n’a jamais proposé un plan d’ampleur pour une formation digne de ce nom pour tous pour enseigner cette discipline désormais obligatoire. Les formations pour une habilitation en LVE proposées aux collègues n’intéressent personne puisqu’il n’y a pas assez d’inscriptions, donc c’est la faute des collègues si la formation en LVE n’est pas à la hauteur des besoins... et qu’ils n’ont plus aucun choix pour muter à l’intérieur du département !

8. Il faudra positionner en vœu 1 un poste de même nature dans l’école où son poste est supprimé pour avoir droit à la bonification.

9. Pour les postes particulier (ITR, référent, CPC, ...), il faudra adresser un courrier indiquant qu’on souhaite rester sur un poste de même nature pour avoir cette bonification.

10. Lorsqu’un collègue est victime d’une fermeture, il conserve une priorité s’il le souhaite, en cas de réouverture, 2 années consécutives (c’était noté N et N+1).

Nous avons fait remarquer que si la mesure est valable 2 années, il conviendrait d’ajouter N+2... puisque l’année N est justement l’année de la fermeture ! Ce que l’IA a bien été obligé d’admettre.

11. Un enseignant non-inscrit sur la LA-DIR pourra (à nouveau !) saisir parmi ses vœux des postes de direction dès la 1ère phase du mouvement et pourra y être nommé à titre provisoire.

Retour de ce qu’il est convenu d’appeler “le mouvement + 1 minute”.

12. Un enseignant non spécialisé pourra (à nouveau !) saisir parmi ses vœux des postes ASH dès la 1ère phase du mouvement et pourra y être nommé à titre provisoire (à l’exception des postes RASED).

13. Le maître habilité LVE, nommé sur poste fléché, assurera cet enseignement à hauteur de 3 groupes par semaine.

Ajoutons que l’IA a clairement annoncé son intention de flécher à la carte scolaire de février (CTPD) tous les postes actuellement occupés par des maîtres habilités en LVE. ...Et s’ils ne souhaitent pas enseigner les langues ?... Ils n’ont qu’à demander un autre poste ! ... et même dans ce cas-là... voir la suite :

14. Le maître habilité en LVE, affecté sur un poste d’adjoint dans une école, devra prendre en charge 1 groupe LVE en fonction des besoins.

15. Le paragraphe portant sur la définition de conjoint a été, dans ce projet, transformé... pour éviter la "fraude" !! (Qui a déjà cherché à tricher dans le département pour obtenir 3 malheureux points au maximum ?)

L’administration avait en réalité copié la formulation utilisée dans les tout nouveaux textes s’appliquant aux permutations nationales alors que ceux-ci comportent, en complément, des dispositions transitoires (qui posent d’ailleurs encore des problèmes à ce jour). Ce nouveau paragraphe, sorti de son contexte pour s’appliquer aux mutations intradépartementales (notre mouvement), n’avait plus aucun sens et montrait la méconnaissance de l’administration concernant les nouvelles règles des permutations nationales informatisées et la réalité du terrain (délai d’obtention d’un PACS, disparition des certificats de concubinage...). On devrait donc revenir à la formulation antérieure.

16. A compter de la rentrée scolaire 2007, les enseignants à temps partiel (notamment à mi-temps) exerceront sur leur poste lorsqu’ils y sont nommés à titre définitif et leur service sera complété par des collègues nommés à titre provisoire lors de la 2ème phase du mouvement. Les postes ainsi libérés par les enseignants à temps partiels seront publiés pour la 2ème phase du mouvement.

En dehors des incohérences que comporte encore ce paragraphe...

...sans la moindre honte (et pourtant il y a de quoi !), notre IA explique que c’est parce qu’il n’arrive plus à savoir où sont les enseignants du département ( !!) qu’il refusera désormais aux collègues exerçant à temps partiel d’exercer sur un autre poste que le leur s’ils en sont titulaires.

Est-il utile de rappeler que, souvent, c’est à la demande de l’administration ou pour ne pas gêner le fonctionnement de l’école, du service, pour libérer un poste entier, que des collègues travaillant à temps partiel ont accepté ou décidé d’enseigner ailleurs que sur leur poste... tout en conservant une base dans l’école où ils sont titulaires pour quand ils reprendront à temps plein.

Vous travaillez en "doublette" avec le/la même collègue depuis plusieurs années (et ça libérait un temps plein pour quelqu’un d’autre)... et bien c’est terminé ! Une simple opération de type mini-mouvement intermédiaire pour les temps partiels comme nous le suggérons depuis plusieurs années aurait suffi à régler le problème. Mais non, comme l’an dernier pour le “mouvement + 1 minute”, notre IA s’entête et décide de foncer tête baissée sans mesurer les conséquences pour les collègues et les écoles.

Collègues débutants, nous craignons qu’il ne vous reste plus que des postes fractionnés pour commencer votre carrière.

On peut donc dire, à l’issue de cette 4ème convocation et de plusieurs heures d’argumentation que le dialogue n’était pas franchement ouvert et que la négociation n’a eu que peu de place. Nous nous sommes heurtés à un mur qui écoute mais n’entend pas, qui n’a comme seul argument « c’est ce qui se fait partout » sans tenir compte de la ruralité de notre département. Un réel mépris des argumentations objectives et unanimes et des droits des collègues à un mouvement où tous seraient à égalité..

Règles pour le mouvement 2007

Règles pour le mouvement 2007